« I am the pretty thing that lives in the house »

Affiche du film « I am the pretty thing that lives in the house » – 2016
Entre le film fantastique, le thriller, et l’oeuvre de contemplation
Avec un titre à rallonge, « I am the pretty thing that lives in the house », est un film sorti en octobre 2016 aux USA. Netflix, service de vidéos à la demande et sur abonnement, est à l’heure actuelle la seule plateforme où regarder ce film de 87 minutes. Cette production n’a été diffusée publiquement que lors de sa première au festival international du film de Toronto en septembre 2016.
De qui, de quoi s’agit-il ?
Lily Sailor (Ruth Wilson) est infirmière et se rend dans une vieille demeure à Ticup road, dans le Massachusetts. Elle y rejoint Iris Blum, une vieille dame qui a écrit tout une série de romans d’épouvante, et dont elle va devoir s’occuper des derniers moments de vie.

I Am The Pretty Thing That Lives In The House : Photo de l’actrice Paula Prentiss alias Iris Blum – 2016 – ©Netflix
Et c’est là que tout va se jouer, pendant les prochains mois de cette existence dont on nous obscurcit le déroulement. Des événements plus ou moins insignifiants se produisent – la vue d’un roman, des sons, le comportement d’Iris Blum etc. – qui bouleversent la jeune infirmière. L’histoire est constamment en mode narration, au son de la voix de sa principale protagoniste, Lily. Sachez néanmoins que dès le début du film nous est dévoilé le sujet principal : la mort et les fantômes. Mais la suite n’est pas celle que l’on pourrait s’imaginer…

I am the pretty thing that lives in the house – Netflix – gif animé avec l’infirmière Lily – 2016
Pas de chichis sanguinolents
Il ne faut pas s’y tromper, ce n’est pas un banal film de maison hantée, de fantôme revanchard, d’esprits frappeurs infanticides etc etc. Ici, pas de scènes gore ou d’actions brutales. Il faut plutôt s’attendre à de longues scènes, de lents et presque interminables mouvements de caméra, une ambiance oppressante, des images où un tas de petits éléments sont des indices qui permettent de mieux comprendre le film dans sa structure et de s’y faire engloutir.
A chacun de se faire de se faire son idée, mais il semble que « I am the pretty thing that lives on the house » n’ait pas remporté un franc succès auprès des spectateurs (cf. des avis sur sens-critique ou sur IMDB). Des opinions à modérer dans leur ensemble, car le public s’attendait peut-être à un thriller, un film d’horreur prêt à entraîner des sursauts de terreur.

I Am The Pretty Thing That Lives In The House : Photo de l’actrice Ruth Wilson alias Lily – 2016 – ©Netflix
Ceci n’est pas une pipe !
Or grosse « déception », ce n’est pas du tout l’objectif de cette production. La lenteur, l’ennui et un côté hermétique, sont des reproches persistants donnés au film par les internautes. Pourtant il faut sans doute plus y voir un exercice de style. L’atmosphère est lentement amenée vers un aboutissement qui ne réside pas dans le classique début/développement/conclusion. Le mouvement est circulaire : le début mène à sa fin qui mène à son début…
Le réalisateur et scénariste, Osgood Robert Perkins II (dit aussi Oz Perkins), en est à son second film, le premier étant February. Il a joué dans plusieurs productions (Sex Academy, Dead & Breakfast…), et c’est aussi le fils d’Anthony Perkins le célèbre acteur, entre autres, du film hitchcockien Psychose.
A lire, en anglais, une critique intéressante du film ou bien une autre sur le site ScreenAnarchy.
Et évidemment la BO du film : VO (sans sous titres FR) et VF (doublage de très bonne qualité)